Peut-on encore se préparer un complément de retraite à 50 ans ?
5 Questions à Alexis Jamagnes, conseiller en gestion de patrimoine
À 50 ans, la retraite semble encore loin… mais les années passent vite, et la question du pouvoir d’achat futur devient de plus en plus concrète.
Faut-il s’y mettre maintenant ? Est-ce déjà trop tard ? Quels placements sont encore pertinents à cet âge ? Et quelles erreurs éviter ?
Alexis Jamagne, Conseiller en Gestion de Patrimoine
👉 Pour y voir plus clair, nous avons posé 5 questions à Alexis Jamagne, conseiller en gestion de patrimoine depuis plus de 10 ans. Il travaille au sein du cabinet SNL Conseil.
Dans cette interview, il partage une vision simple et déculpabilisante : il est encore temps, à condition de bien doser ses choix, et de se concentrer sur les bons leviers.
Merci Prosper : Alexis Jamagne, qui êtes vous et en quoi consiste le métier de conseiller en gestion de patrimoine ?
Alexis Jamagne : Bonjour, je suis Alexis. Cela fait maintenant plus de 10 ans que j’exerce ce métier passionnant.
Mon rôle ? Fournir des outils adaptés pour aider chacun à optimiser les ressources dont il dispose, afin de se rapprocher au mieux de ses objectifs futurs. Autrement dit, en fonction de votre situation, de vos moyens, et de vos projets, j’aide à identifier les solutions d’épargne, d’investissement ou de transmission les plus cohérentes. Il ne s’agit pas d’avoir un outil magique, mais d’orchestrer intelligemment les ressources disponibles pour construire une trajectoire durable.
À 50 ans, est-il encore temps de préparer un vrai complément de retraite ?
La réponse est : ça dépend… mais souvent oui.
Tout dépend de l’horizon de temps : plus l’échéance est proche, plus il est compliqué de bénéficier de véritables leviers. Il faut aussi que le projet soit cohérent avec les ressources disponibles. Et il faut accepter un principe de réalité : l’outil parfait n’existe pas — celui qui serait disponible, performant, sans coût ni contrainte.
👉 En fait, tout est affaire de compromis entre ce qu’on souhaite garder disponible… et ce qu’on est prêt à consacrer à ses vieux jours.
Je distingue souvent deux grandes approches :
Les solutions stables mais peu rémunératrices, qui apportent une forme de tranquillité immédiate… mais exigent un effort d’épargne important pour compenser l’absence de performance.
Les solutions plus “agitées”, orientées performance, où la tranquillité vient du fait d’avoir un matelas de sécurité à côté. Cela permet de traverser les variations sans stress. Et l’effet boule de neige, en mettant régulièrement des sommes raisonnables, peut être très puissant.
Quelles erreurs éviter quand on commence à préparer sa retraite à 50 ans ?
Ce que je vois le plus souvent, ce sont des situations déséquilibrées :
Un patrimoine très majoritairement immobilier
Peu ou trop de trésorerie immédiate
Et surtout, une peur panique des marchés financiers
Beaucoup héritent encore de cette croyance transmise par nos parents ou grands-parents : “La pierre, c’est le graal, sans risque.”
Mais tout miser sur un seul actif, quel qu’il soit, reste un pari risqué.
👉 La clé, c’est la diversification, pas la certitude.
Quels placements choisir à 50 ans pour préparer sa retraite ?
Deux outils me semblent particulièrement complémentaires : le PER (Plan d’Épargne Retraite) et l’assurance-vie.
Le PER permet des versements mensuels indolores, dédiés à la performance, avec des avantages fiscaux à l’entrée, et une vraie logique long terme. Bien utilisé, c’est un outil puissant à la fois pour l’épargne retraite et pour la transmission.
L’assurance-vie, elle, est idéale pour ce qu’on souhaite garder souple, disponible, et stable, avant même le départ en retraite. C’est un outil à plusieurs vitesses, qu’on peut adapter selon ses projets.
Mais au-delà des produits, il faut garder de la flexibilité. Le contexte change, les marchés évoluent : autant choisir des outils qui permettent d’ajuster la stratégie en cours de route.
Quel “secret qui change tout” aimerais-tu partager à quelqu’un de 50 ans qui veut bien préparer sa retraite ?
“On peut se permettre de prendre n’importe quel risque… du moment que la somme est raisonnable, et qu’on a du temps devant soi.”
Tout est une question de curseur. De dosage. L’erreur, ce n’est pas le risque en soi, c’est de mal l’évaluer, ou de l’appliquer sur un capital mal dimensionné. Si on s’autorise à prendre un peu de recul, à faire les bons arbitrages… alors oui, il est tout à fait possible de se construire un vrai complément de retraite, même après 50 ans.
Attention : ces propos ne sont pas des conseils en investissement, qui ne peuvent être donnés avant d’avoir pu comprendre qui vous êtes, vos objectifs de vie, vos contraintes et capacité financières.
Pour mettre en place l'une ou l'autre de ses solutions, et pour vous assurer qu'elle correspondent à vos souhaits et à votre profil d'investisseur, nous vous recommandons de vous adresser à un conseiller en gestion de patrimoine ou de vous diriger vers des plateformes en ligne spécialisées.
Pour contacter Alexis Jamagne, rendez-vous sur son profil linkedin ou sur le site internet du cabinet.
Encore une chose, voici un vidéo qui illustre cet article 🙂👇