Épisode 2 : « Je pars de zéro… mais maintenant je sais faire un budget »

Le journal de Mathilde : chronique d’une émancipation financière

(Si vous avez manqué l’épisode 1 “Le jour où mon fils a voulu gérer mon argent”, cliquez ici pour le lire)

Quelques jours après mon inscription au webinaire de Merci Prosper, je me suis installée devant mon ordinateur, un peu tendue, un peu curieuse. Ce n’était pas dans mes habitudes d’assister à ce genre d’événement en ligne, encore moins sur des sujets comme la gestion budgétaire. Mais cette fois, j’avais décidé d’y aller jusqu’au bout.

Le webinaire

L’intervenante – une femme de mon âge, souriante, simple dans ses mots – a commencé par une phrase qui m’a immédiatement accrochée : « Il n’y a pas d’âge pour comprendre son argent. Ce n’est pas une question d’intelligence, mais d’envie. »

Alors j’ai pris des notes. Beaucoup de notes. J’ai compris pas mal de choses :

  • La différence entre un compte courant et un livret A ? J’ai compris : le compte courant, c’est pour les dépenses quotidiennes, les virements, les paiements. L’argent y circule en permanence. Le livret A, lui, c’est une épargne à part, qui rapporte un petit intérêt, et dont l’argent est disponible, mais pas fait pour servir tous les jours.

  • Une assurance-vie ? J’en ai une, et j’ai enfin compris qu’il ne s’agit pas d’une assurance pour se protéger, mais d’un placement à long terme. C’est une enveloppe où l’on peut investir de différentes façons (plus ou moins risquées), qui permet de transmettre de l’argent avec un avantage fiscal, ou de le récupérer plus tard comme un complément de revenus.

Je me suis également retrouvée avec une liste de concepts que je ne comprenais pas encore très bien.

  • Le terme "liquidité" ? Il me semble que c’est un placement difficile à revendre et donc pour lequel l’argent investi n’est pas mobilisable facilement. Mais je ne sais pas encore quels placements sont liquides ou non.

  • La notion de “Rentabilité” qui est plus ou moins forte selon que le placement est plus ou moins “risqué" ? Il faudra que je creuse la question pour mieux comprendre cette notion de risque.

  • Elle a aussi parlé de nue-propriété. Je croyais que c’était uniquement une façon de vendre en Viager, mais j’ai cru comprendre que cela pouvait permettre de faire une donation anticipée de son logement à mon fils. J’en parlerai à mon notaire.

Je suis retournée sur le site de Merci Prosper et j’ai commencé à explorer leur blog. Un article en particulier m’a interpellée : « 7 experts pour mieux comprendre la finance et optimiser son patrimoine ».

J’ai découvert un compte Instagram recommandé : Mon Budget Bento.

Comment faire un budget ?

Maëva y partageait des conseils simples et concrets, avec une approche visuelle qui me parlait. Je suis tombée sur un épisode du podcast La Martingale où elle était invitée, dans lequel elle expliquait la règle des 70 / 20 / 10.

🔹 70 % pour vivre au quotidien (loyer, alimentation, transports…)

🔹 20 % pour les projets (épargne, vacances, achat important…)

🔹 10 % pour se faire plaisir (sorties, petits extras, imprévus positifs…)

Maëva insiste sur un point essentiel : cette répartition est un repère, pas une règle figée. Chacun peut l’adapter à sa réalité :

Si ta retraite est modeste il peut être difficile d’épargner 20 % → alors même 5 % réguliers, c’est un bon début.

Si tu gagnes davantage, tu peux augmenter la part dédiée à l’épargne ou aux dons.

Plus j’écoutais Maëva, plus je comprenais l’importance de structurer mes finances avec méthode, mais sans pression. Elle parlait d’automatiser les flux, de créer une routine simple mais efficace pour ne plus subir son budget.

J’ai découvert la méthode des enveloppes, qui consiste à allouer des montants fixes à différentes catégories de dépenses en début de mois : 300 € pour les courses, 100 € pour les loisirs, etc. Une manière concrète de ne pas dépasser, de visualiser, et surtout de décider en conscience.

Elle recommandait aussi d’avoir plusieurs comptes bancaires, chacun avec un rôle précis : l’un pour les charges fixes, l’autre pour les dépenses du quotidien, un troisième pour l’épargne. J’ai trouvé l’idée intéressante, bien qu’ouvrir plusieurs comptes me semble compliqué.

J’ai noté aussi ses conseils d’épargne systématique : programmer un virement automatique dès réception de sa retraite, pour éviter de puiser dans ce qu’on veut garder. Même une petite somme fait la différence, surtout quand elle a un objectif précis : des vacances, un coussin de sécurité, ou même un projet personnel. En faisant le virement de manière automatique, on n’a plus à y penser, et on est sûr de ne pas dépenser cet argent pour autre chose, de manière non voulue.

Autre point qui m’a beaucoup parlé : la revue mensuelle. Chaque mois, prendre le temps de regarder où est passé l’argent, ce qui a fonctionné ou pas, et ajuster pour le mois suivant. Ce n’est pas une punition, c’est une conversation avec soi-même.

Et puis cette phrase que j’ai recopiée dans mon cahier : « La gestion de son budget, ce n’est pas de la privation, c’est une façon de reprendre la main. » Maëva insistait : pas de culpabilité. Il faut apprendre à regarder son argent avec bienveillance, comme on le ferait avec un ami qu’on veut aider.

Mon premier budget

Forte de tout ça, je me suis lancée : j’ai fait seule mon premier budget mensuel. J’ai pris un cahier, j’ai tracé des colonnes, j’ai tout noté. Revenus, dépenses fixes, variables, les petits plaisirs, les postes où je pouvais mieux faire. C’était long, parfois confus, mais je l’ai fait. Et surtout : je l’ai compris.

Ce jour-là, j’ai senti quelque chose changer. Une fierté discrète, mais profonde. J’avais fait un premier vrai pas, concret, vers mon autonomie.

Et pour aller plus loin, j’ai pris rendez-vous avec mon conseiller bancaire (je ne sais même pas si il me connait !). Ce sera l’étape suivante et je n’irai pas les mains vides. Je viendrai avec mes notes, mes questions, mon budget et surtout, une nouvelle confiance.

Je vous parlerai de ce rendez-vous dans le prochain épisode.

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